Les études RAMOS (Enquêtes sur l’Age de Procréer, la Mortalité) cherchent à identifier tous les décès de femmes au cours de la période de reproduction, à l’aide d’une combinaison d’approches, comme les enquêtes transversales auprès des ménages, une surveillance permanente de la population, les registres/dossiers de l’hôpital et du centre de santé et les informateurs clés (OMS, 1987).
L’estimation directe repose sur le fait de poser des questions sur les décès maternels dans un ménage au cours d’un intervalle de temps récent, disons un à deux ans. Ces questions peuvent être posées dans le cadre d’une enquête sur les ménages ou d’un recensement de tous les ménages, bien que, jusqu’à présent l’expérience avec ce dernier soit assez limitée (Campbell, 1999).
Ces deux types de méthodes fournissent des estimations à jour, mais elles exigent un temps considérable et sont coûteuses parce qu’elles nécessitent de plus grandes tailles d’échantillons pour obtenir des estimations ponctuelles avec des intervalles de confiance suffisamment étroits pour permettre la surveillance des tendances temporelles.
La méthode de solidarité féminine permet de surmonter les exigences des échantillons de grande taille en interrogeant les répondants adultes au sujet de la survie de toutes leurs sœurs. La méthode indirecte (Graham, Brass et Snow, 1989) comporte moins de questions aux répondants, mais fournit une estimation regroupée qui se rapporte statistiquement autour de 10-12 ans avant l’enquête. La méthode directe (Stanton, Abderrahim et Hill, 2000) fournit une estimation plus actuelle d’environ 3-4 ans avant l’enquête, mais nécessite plus de questions et est plus coûteuse et prend beaucoup de temps.
Les taux de mortalité maternelle ne sont qu’une indication générale du niveau de mortalité maternelle, plutôt qu’une mesure précise, étant donné les limites inhérentes à la plupart des méthodes de mesure.